Musée de Sonneville

Né à Nouméa en 1889, Georges de Sonneville est sensibilisé à l'art dès son plus jeune âge, notamment par son grand-père, amateur d'art et son oncle, critique d'art. Il fréquente l'Académie Rosa Bonheur puis l'Académie Ranson où il suit les cours de Paul Sérusier et Maurice Denis. A ses débuts, sa peinture est fortement influencée par le fauvisme et les Nabis.  Après une courte période post-cubiste, il trouve son propre style : un trait tout en mouvement servi par des couleurs claires et lumineuses. Son œuvre est à la fois historique, sociologique et narrative. Mémorialiste du port de Bordeaux durant l'entre-deux guerre, il dépeint également les scènes intimistes de sa famille installée à Martillac, les petits métiers et le vignoble des Graves. A Paris où il réside de 1930 à 1964, il peint les rues et les scènes de canotage. Georges de Sonneville n’a jamais cessé de lire, de réfléchir et de peindre. Il s’interroge sur l’art de ses contemporains et sur le sien. Dans son journal intime intitulé « Les Cahiers Noirs », il évoque la peinture de son époque. Il se montre extrêmement virulent envers les critiques mais aussi envers le cubisme et les avant-gardes. Ce qu'il entend défendre, ce sont les sensations procurées par la peinture.

Georges de Sonneville est décédé en 1978 à Talence.

Yvonne Préveraud de Sonneville (née Latapie-Tronquet) voit le jour le 11 juillet 1888 dans une famille d'imprimeurs bordelais. Elève de Paul Antin elle étudie à l'Ecole des Beaux-Arts de Bordeaux où elle obtient le premier prix de dessin et reçoit la Médaille d'Argent en 1910.

En 1914, elle épouse Georges de Sonneville et donnera naissance à quatre enfants : Colette (qui mourra de la tuberculose), les jumelles Denise et Georgette, et l'unique garçon : Jean.

Elle illustre de nombreux ouvrages et couvertures de livres parmi lesquels : “Enfantines” de Valery Larbaud, “Rêveries Romantiques” et “Le Rêveur parisien” de Jacques de Lacretelle, “Claude” de René Béhaine, “Autant en emporte le vent” et de nombreuses couvertures pour les “Editions de Paris”. Elle exerce également le métier de décoratrice pour des particuliers, mais aussi pour l'Opéra de Paris où elle a exécuté les maquettes des décors et des costumes de “La Traviata” en 1927.

Yvonne Préveraud est décédée à Talence en 1982.